La municipalité organise des camps de vacances à l’extérieur de la zone à risque. 3000 enfants vont bénéficier de ces deux mois de vacances très spéciales. « Il faut que ces enfants vivent loin de la menace et de la peur pour retrouver un certain équilibre. Ils sont tous originaires de Sdérot mais également de localités religieuses qui dépendent de sderot.
Nous avons collé aux plus près des besoins, et pour les enfants religieux, les camps sont séparés entre les garçons et les filles et la casherout est de rigueur ». Ces camps d’été sont particuliers à plus d’un titre. Au niveau de la logistique et sur le plan de l’encadrement psychologique des enfants. « Le transport est organisé dans un premier temps au sein de bus blindés,, dès que nous atteignions la zone hors de portée des tirs de kassam, les enfants montent dans des bus réguliers qui les menent à destination, et cela tous les jours. Un vrai casse-tête mais le voyage peut se dérouler dans des conditions normales et c’est ce qui importe ». Les enfants sont répartis en deux grands groupes: les 6-12 ans et les 12-17 ans. Les adolescents partent parfoisentre cinq et six jours dans un hôtel, une auberge de jeunesse…
Au total, 14 camps de vacances ont été organisés. Les enfants peuvent, après quinze jours, interrompre la colonie pour se rendre dans leur famille résidant dans lesvilles du centre d’Israël, puis revenir. Les camps sont situés à Nétivot, dans le Golan, la Galilée ou à Eilat. Certains feront l’aller-retour et d’autres dormiront sur place.
Des activités pour des enfants choqués
Les colonies proposent de nombreuses activités: sport, ateliers artistiques et de nature, plongée sous-marine pour les plus grands, kayak, etc. Elles incluent la visite des parcs nationaux et des réserves naturelles d’Israël, des parcs aquatiques, des zoos et des safaris. Un village
d’Indiens américains miniature a été installé à Beershéva.
Les moniteurs font partie des mouvements de jeunesse comme Ha Noar Ha Oved, Ha Shomer HaTsaïr…D’autres sont des soldats ou des jeunes filles qui effectuent
leur service national dans le domaine social (Shirout Léumi)…
Les accompagnateurs ont reçu une formation spéciale pour pouvoir s’occuper
de ces enfants dont un sur trois souffre de désordre post-traumatique dû au stress qu’ils subissent en permanence à Sdérot.
Grâce à des séminaires dirigés par des psychologues, les moniteurs apprennent à reconnaître les signes de stress, de quelle manière se comporter avec les enfants mais également avec les parents et les techniques, tels que le psychodrame pour aider les enfants à surmonter leur peur. Les signes post-traumatiques se manifestent par des comportements violents. Mais après quelques jours d’acclimatation, certains de pouvoir jouer sans crainte, les enfants se détendent et leur comportement se modifie comme en témoignent les moniteurs.
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